accroupit
Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1958 dans l'article E.-F. Gautier et la conquête du Sahara, par Aimé Dupuy.
La réalité est bien éloignée de cette image : des lits de rivière à sec, de vagues cuvettes aux contours incertains, des recoins de dunes, où s’espacent à de grands intervalles des touffes grisâtres ; dans ce paysage, paître est un exercice ambulatoire, le chameau fait 50 mètres entre chaque bouchée… Le chameau a singulièrement pâti de cette légende ; toutefois il s’en est bien vengé, avec une façon propre de protester contre les traitements déraisonnables : « … Quand il est à bout, il s’arrête brusquement, comme un moteur en panne d’essence, il s’accroupit et il meurt, avec beaucoup de dignité et un air de penser à autre chose : il a un peu le masque d’un pince-sans-rire qui est en train de jouer à son propriétaire une bonne farce définitive… » Et c’est pourtant avec une toute petite troupe de méharistes ( trois compagnies de soixante-dix hommes chacune) que le commandant, puis colonel, Laperrine, au printemps de 1903, put aller paisiblement du Sud algérien aux portes du Soudan et en revenir de même ; pousser plus loin en 1904 ; enfin, dans l’été de 1905, qu’un de ses officiers put traverser quatre fois le désert dans deux directions différentes, celle du Niger et celle du Tchad.
Quatre autres apparitions
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