yukoku
Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1987 dans l'article Un mariage d'amour et de raison, par Max Tessier.
Mishima démontra d’ailleurs sa fascination pour le cinéma en apparaissant lui-même (à l’époque où il n’était pas encore un objet d’idolâtrie occidentale) dans quelques films comme le Lézard noir (Fukasaku, 1968), ou la Peur de mourir de Masumura (1960), dans lequel son narcissisme cultivé le pousse à tenir le rôle principal d’un yakuza des vents froids, et surtout en adaptatant lui-même l’une de ses œuvres, dans Yukoku ( Patriotisme, ou rites de l’amour et de la mort, 1965), film parfaitement prémonitoire où il incarne à merveille un officier loyal à l’empereur qui commet le seppuku en 1936 : depuis sa mort, la veuve de Mishima interdit toute projection de ce film devenu mythique.