voltes

Première apparition dans le Monde Diplomatique en mars 2017 dans l'article Jack London ou la puissance indomptée, par Michel Le Bris.

Car enfin, si l’on ne cesse de l’aimer, de le lire avec passion malgré ses exécrables dérives, ses assertions scandaleuses, ses voltes et ses doubles discours, c’est bien parce qu’il y a l’œuvre, énorme, proliférante, excédant les idéologies contradictoires, souvent simultanées, de son auteur : l’évidence fascinante de quelque chose d’autre frayant sa voie de livre en livre, d’une puissance avec laquelle l’auteur semble se débattre, qu’il appelle à lui mais qui bien vite le submerge, le soulève, le traverse alors même qu’il croit la maîtriser — une puissance inquiétante, troublante, venue d’il ne sait où, peut-être du cœur du monde, mais dont il soupçonne qu’elle est sienne, pourtant, et qu’écrivant, tentant de la manifester dans la forme d’un récit, il y dessine et découvre son propre visage.