unidimentionnel

Première apparition dans le Monde Diplomatique en août 1989 dans l'article Que l'économie serve la biosphère, par René Passet.

Mais, en même temps, elle en définit les limites et précise les méthodes d’approche du monde complexe que nous découvre le regard des sciences contemporaines : à l’isolement expérimental, elle substitue l’interdépendance qui relie ; à la causalité linéaire directe, la circularité et la rétroaction ; à la vision simple d’un univers unidimentionnel, celle de niveaux d’organisation multiples, interdépendants, régis par des logiques différentes, voire conflictuelles ; à la neutralité de l’observateur à l’égard de l’objet, impérative chaque fois qu’elle est possible, la prise en compte de son influence sur le comportement de ce dernier ; à l’idée que le tout n’est que la somme des parties (et la société une simple somme d’individus), celle qu’il est autre chose et que ni le social ni l’individuel ne sauraient se réduire l’un à l’autre ; au caractère éternel des mouvements répétitifs, l’étude des processus de destruction créatrice se déroulant à travers le franchissement de seuils et les changements de logique… Les instruments restent ceux du marché, dans les limites strictes de ce que celui-ci est apte à réguler.