ultra-dominants

Première apparition dans le Monde Diplomatique en décembre 1996 dans l'article Le Burkina-Faso à l'ombre de Sankara, par Michel Galy.

» Hiératique, secret, le président Blaise Compaoré égrène lentement, dans son palais écrasé du soleil sahélien, à Ouagadougou, l’ordre apparent des étapes bien rythmées de l’« ouverture », et aussi ses évidentes contradictions… La présidentielle de décembre 1991, où son élection comme candidat unique souffrit d’un taux d’abstention record : 75 %… Les législatives de mai 1992, lorsque son parti, l’Organisation pour la démocratie populaire-Mouvement du travail (ODP-MT) (7), remporta la très grande majorité des sièges, devenant l’un de ces partis ultra-dominants que connaissent trop de pays africains en principe pluralistes… Les municipales de février 1995, avec leur « raz de mairies » : 65 % des voix pour le parti du président… Cette « stratégie de légitimation de pouvoir » à l’usage des bailleurs de fonds, mais aussi du pays, avait été complétée, en février 1996, par la nomination d’un technocrate au poste de premier ministre.