tractée
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 1989 dans l'article Des idées neuves pour asseoir la sécurité mondiale, par Maurice Bertrand.
Il existe ; • un risque de supériorité conventionnelle qui ne serait compensé ni en Europe (en dépit de la doctrine de la réponse flexible de l’OTAN) ni en Extrême-Orient, par l’utilisation d’armes nucléaires tactiques que la crainte d’un conflit nucléaire total aurait empêchée ; • un risque nucléaire qui est essentiellement celui dit de « première frappe » ; • un risque de déstabilisation géopolitique, à travers le soutien apporté à des factions ou des régimes hostiles et à des envois d’armes… Or il est maintenant parfaitement clair que ces trois risques sont maîtrisables par les négociations sur le contrôle des armements : le risque conventionnel par la réduction radicale du nombre ou la suppression de part et d’autre des chars, des avions d’attaque et de l’artillerie tractée (16) ; le risque de première frappe par la suppression de toutes les armes intercontinentales les plus précises ou les moins détectables ; le risque de déstabilisation géopolitique par le retrait de l’engagement actuel des deux Super-Grands de quelques conflits régionaux — qui devrait être complété par un système de contrôle précis du commerce des armes.