téléalarme
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mars 2017 dans l'article Les pompiers entre dévouement et amertume, par Romain Pudal.
Ils portent bien leur nom, tant il est parfois difficile de définir ce qui a conduit tel ou tel à composer le 18 ou le 112 : des malades chroniques abandonnés à leur domicile et qui menacent d’en finir ; les « débrayages incongrus » d’un cadre licencié qui insulte à tout-va son voisinage bien sous tous rapports et dont une âme charitable craint qu’il ne « commette l’irréparable » ; la détresse de personnes âgées qui n’ont plus toute leur tête et qui attendent la fin dans des foyers plus ou moins glauques ou déclenchent leur téléalarme au milieu de la nuit parce qu’elles ont chuté de leur lit… Dans ces situations, les pompiers se font un devoir de se déplacer, de comprendre, de rassurer, mettant un point d’honneur à taire ce qu’ils ressentent et à conserver calme et sourire — chaque fois que c’est possible.