surpopulations
Première apparition dans le Monde Diplomatique en juin 2003 dans l'article Le sens de la peine, par Nicolas Frize.
La première est une prise de conscience progressive depuis deux ans, suite à la publication de l’ouvrage du médecin-chef de la Santé (2), à une inflation de la valeur médiatique des affaires privées à fort taux émotionnel (affaires politiques, meurtres, viols se prêtant bien à une exploitation spectaculaire), à l’élaboration et à la diffusion de rapports de l’Assemblée nationale et du Sénat (3), à la naissance avortée d’un fantôme de loi pénitentiaire, à une mobilisation croissante des personnels sociaux et associations ou organisations non gouvernementales concernées… La deuxième raison vient de statistiques défavorables, faisant apparaître une inflation carcérale en constante évolution, due à des peines s’allongeant sans cesse, provoquant des surpopulations intolérables à divers titres, et dévoilant un parc pénitentiaire vétuste et inadapté… La troisième (et pas la moindre) est plus récente ; elle est liée à l’arrivée au gouvernement de ministres et d’élus va-t-en-guerre, promouvant de nouvelles pénalisations et surpénalisations (concernant les accidents de la route, les consommations de stupéfiants, la criminalisation des sans-papiers, des luttes syndicales, des prostituées, des personnes sans domicile, etc.