sukarnienne

Première apparition dans le Monde Diplomatique en octobre 1967 dans l'article Les fondateurs de l'« ordre nouveau » comptent sur l'aide occidentale, par Georges Chaffard.

Il faut lire l’extraordinaire discours du 1er juin 1945, monument de l’éloquence sukarnienne, dans lequel le « père de l’indépendance », tour à tour ému, persuasif, drôle, inspiré, suggère à l’Assemblée constituante de placer la jeune République sous le signe des cinq principes et emporte son adhésion enthousiaste, après avoir invoqué pêle-mêle Jaurès et Ibn Saud, Tolstoï et Lénine, Sun Yat-sen et Adolf Hitler, Jésus-Christ et Mahomet, rappelé Athènes et Sparte, cité longuement Ernest Renan, selon qui il n’est pas de nation sans « le désir d’être ensemble » (en français dans le texte).