stupica
Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1975 dans l'article Les hommes et les tendances de la peinture contemporaine, par Miodrag B. Protitch.
Les plus grands sont Petar Lubarda (1907-1974), qui abandonne son réalisme poétique d’avant guerre pour s’orienter vers les légendes de l’histoire nationale ou vers les paysages épiques du Monténégro, y cherchant une métaphore moderne qu’il introduit dans le domaine de l’expressionnisme associatif et abstrait ; Milo Milunovitch (1897-1967), hanté par le symbolisme du monde méditerranéen, par les lignes sévères, les couleurs bleues et brunes ; Marij Pregelj (1913-1967), qui vit sous la pression expressionniste des camps de concentration, des souffrances et de la mort ; Gabriel Stupica (1913), qui, après de sombres natures mortes « de musée » et des portraits d’une psychologie mordante et d’une plastique suggestive, s’enfonce dans un climat de mélancolie et d’isolement, dans le néant blanc de ses jeunes mariées, par recours à des moyens d’un « infantilisme » extrêmement subtil et intellectuel ; Krsto Hegedusitch, dont l’œuvre retentissant des échos de la guerre, du crime, de l’absurde est d’une conception quasi existentialiste, tout à la fois protestation et catharsis.