stragégique

Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1987 dans l'article Puissance et rôle de l'armement préstratégique français, par Frédéric Tiberghien.

En résumé, si la France veut renforcer la sécurité en Europe, les axes d’effort, en ce qui concerne l’armement préstratégique, devraient être les suivants : • inviter les deux blocs militaires à réduire leur armement tactique, actuellement surdimensionné, en Europe ; • maintenir l’étroit couplage entre l’armement stragégique et l’armement préstratégique, c’est-à-dire confirmer que ce dernier ne peut être pour la France que l’arme de l’ultime avertissement et qu’il ne sera pas utilisé comme niveau autonome de dissuasion sur le territoire des pays voisins ; • abandonner toute idée de stationner en Allemagne fédérale, en temps de paix, l’armement préstratégique français ; • maintenir la grande unité Hadès et la force d’action rapide (FAR) en raison de la souplesse qu’elles confèrent dans la gestion des crises en Europe ; • poursuivre la modernisation en cours afin de réduire, au profit du décideur politique, les contraintes techniques qui, aux yeux de l’adversaire, rendent peu vraisemblable l’emploi éventuel de cet armement en Europe ; • retenir le principe de la fabrication de l’arme neutronique en cas d’échec des négociations sur le désarmement, en vue d’en doter ultérieurement la grande unité Hadès ; • se concerter avec les pays voisins sur l’emploi de l’armement préstratégique en Europe.