stokavien

Première apparition dans le Monde Diplomatique en juin 1999 dans l'article Territoires morcelés, pensée éclatée, par André Loersch.

L’esprit d’une telle initiative, qui allait aboutir dans d’autres pays aussi variés linguistiquement que l’Allemagne et surtout l’Italie, semble bien loin de l’actualité des Balkans lorsque, à Zagreb, l’auteur d’un nouveau dictionnaire de la langue croate annonce la parution de son ouvrage en relevant que, « sur mille pages, il n’y a pas un seul serbisme (7) », qu’à Belgrade certains linguistes décrètent que tous les Croates ou Musulmans parlant le « stokavien » (l’une des variantes du serbo-croate) sont en fait des Serbes n’ayant pas la conscience de leur nationalité (8), et qu’entre Skopje et Sofia la question de la reconnaissance de la langue macédonienne (considérée comme un dialecte bulgare par leurs voisins) a empêché, durant cinq ans, la signature d’un traité bilatéral et d’une quinzaine d’accords entre les deux pays (9).