soudiens

Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1982 dans l'article L'aventure des travailleurs immigrés dans le Golfe, par Marie-Claude Celeste.

Certaines agences de recrutement, explique un employé d’une de ces compagnies qui ne tient pas à être identifié, « sollicitent du ministère des affaires étrangères une quantité de passeports systématiquement supérieure au nombre de contrats effectivement obtenus au Proche-Orient ; le surplus est vendu aux candidats au départ, jusqu’à plus de 10 000 pesos chacun (1) , alors que, selon la loi, les agences ne devraient pas percevoir plus de 500 pesos pour ce service… » « Ce tarif est irréaliste, affirme cet interlocuteur, compte tenu des sommes que nous dépensons… Normalement, les compagnies saoudiennes à qui nous fournissons des travailleurs doivent nous payer des frais de mobilisation ; la plupart du temps, elles ne le font pas… Au contraire, ce sont les agences philippines, très nombreuses, donc soumises à une concurrence serrée, qui paient les Saoudiens ; en outre, nous devons recevoir à grands frais les agents soudiens qui viennent prospecter le marché philippin du travail, et en particulier les loger dans les meilleurs hôtels et leur fournir femmes et alcools, car ils sont musulmans chez eux, mais pas chez nous.