somnolant

Première apparition dans le Monde Diplomatique en septembre 1993 dans l'article Parias dans la ville, par Hubert Prolongeau.

La tension quand vient la nuit est telle que certains préfèrent ne pas dormir et passent le temps à marcher jusqu’à épuisement, jusqu’à ce que l’ouverture du métro leur permette enfin de s’allonger, drapés dans le bruit infernal et rassurant des rames bondées… Chaque nuit, le dernier train en partance de la gare d’Austerlitz, à 0 h 58, quitte le quai bourré de SDF épuisés qui vont en somnolant jusqu’au terminus, y descendent pour attendre le départ du premier train vers Paris, aux alentours de 3 heures du matin, et redorment jusqu’au bout de la nuit.