solibo

Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 2003 dans l'article Le théâtre de la mémoire, par Milan Kundera.

L’inoubliable choc de l’oubli a transformé l’île des esclaves en théâtre des rêves ; car ce n’est que par des rêves que les Martiniquais purent imaginer leur propre existence, créer leur mémoire existentielle ; l’inoubliable choc de l’oubli éleva les conteurs populaires au rang de poètes de l’identité (c’est à leur hommage que Chamoiseau a écrit son Solibo magnifique, 1988) et légua plus tard leur sublime héritage oral aux romanciers.