seroual

Première apparition dans le Monde Diplomatique en septembre 1994 dans l'article Voyage aux confins du Maroc, par Kenneth Brown.

Dans le train pour Casablanca, j’ai plusieurs compagnons de voyage : à côté de moi, un homme d’âge moyen, barbu, habillé d’un seroual, d’une tunique et d’une petite calotte blanche, dont se dégage une délicate odeur de musc ; j’apprendrai par la suite qu’il est le fils d’un lettré religieux de Tanger, directeur d’une école privée confessionnelle de cette même ville, et, à l’occasion, commerçant ; en face de moi, un jeune homme noir, grand, d’aspect agréable, bien habillé, absorbé par l’écoute de son baladeur ; je découvre petit à petit qu’il est de Meknès, et j’imagine qu’il est le fils d’un officier de l’armée marocaine, originaire du Moyen-Atlas ; à côté de lui, un autre jeune homme, mince, qui porte un costume de coupe italienne, un peu chiffonné ; il est de toute évidence fatigué et de mauvaise humeur.