sarao

Première apparition dans le Monde Diplomatique en août 1998 dans l'article Les « jeepneys » de Manille, véhicules de la résistance, par Alain Roussillon.

Même si les circuits de production des jeeps et jeepneys n’appartiennent pas, à proprement parler, au secteur économique que l’on qualifie habituellement d’informel — les fabricants Sarao ou Francisco Motors, pour ne citer que les plus gros, comptent au nombre des plus importantes entreprises du pays, et la plupart des producteurs de jeepneys sont dûment inscrits au registre du commerce et payent leurs taxes -, même s’il se trouve que les moteurs d’occasion utilisés sont importés, pour l’essentiel, du Japon, la logique de cette fabrication vise ce que l’on pourrait désigner comme une « internalisation » de la production — on peut toujours fabriquer un nouveau jeepney à partir des pièces prélevées sur d’autres véhicules envoyés au rebut — reposant sur une matière première virtuellement inépuisable et disponible.