sâegh

Première apparition dans le Monde Diplomatique en janvier 1978 dans l'article La poésie palestinienne entre la blessure et le rêve de la terre, par Tahar Ben Jelloun.

Le Palmier d’Amman est un de ses poèmes sur le massacre de 1970 : « Ils sont partis… ils m’ont laissé sur le tronc du palmier j’ai alors grandi à travers ses branches j’ai grandi avec elles et, à témoin, je prenais le vent qui caressait mes blessures : des casques des soldats, une patrie tombait en loques des fenêtres du palais me parviennent les aboiements un toit tombe sur la tête d’un enfant le cri d’une mère affligée elle célèbre l’entrée des Rois au village tranquille (…) Abandonné à mes rêves brisés, je poussais dans la sève du palmier je suis devenu son parfum et son fruit… Et si un jour ils veulent me brûler, feu je deviendrai et je prends le vent à témoin… » D’autres poètes méritent d’être connus, notamment May Sâegh, qui n’a certes pas la force de Fadwa Touqan, mais qui est une des voix les plus pertinentes.