romanum
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 1989 dans l'article Le Vatican impose son ordre, par Henri Guillemin.
L’interprétation paulinienne, d’abord, accentuée par Augustin, d’une « rédemption-rachat » (avec retour au sacrifice humain, au sacrifice sanglant des religions primitives, pour calmer le courroux d’un Potentat céleste) ; le christianisme coulé ensuite dans le moule politique de l’imperium romanum et mué en religion d’Etat ; le mot « Eglise » pendant quelque cinq cents ans désignant l’ensemble des croyants et des hommes de bonne volonté, puis graduellement resserré pour ne s’appliquer plus qu’au clan hiérarchique ; la communauté première des disciples métamorphosée en entreprise administrative, et l’institution, conçue à ses débuts comme une passerelle vers Dieu, se prenant elle-même pour fin ; la catastrophe, au huitième siècle, de ce pouvoir temporel remis au pape, cet évêque de Rome dont le P.