reformées

Première apparition dans le Monde Diplomatique en juin 1974 dans l'article Politique-fiction et satire de l'Amérique dans les romans de Robert Merle, par Marie-Françoise Allain.

Le cycle infernal création-destruction recommence : le petit groupe « expérimental » de Malevil survit provisoirement, peu certain de ne pas tomber dans les ornières vite reformées de la dictature, de la religiosité, de la guerre, Robert Merle porte donc, lui aussi, les traces de cette « angoisse planétaire » dont parlait Jean Daniel, qui peut-être plus vivement ressentie Atlantique car, comme l’expliquait Robert Merle dans la première grande étude sur la politique-fiction aux Etats-Unis (5) parue en France, « le peuple américain vit constamment dans la crainte que ses forces terrifiantes puissent se déchaîner par erreur, ou à la suite d’un complot qui placerait à la tête du pays des dirigeants irresponsables ».