rééclatement
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mars 2008 dans l'article Tornade patronale sur le code du travail, par Gérard Filoche.
Ce recul est ample, sachant qu’il a fallu attendre 1968 pour que le salaire minimum agricole (SMAG) rejoigne le salaire minimum commun (salaire minimum interprofessionnel garanti, SMIG), 1974 pour que les quarante heures de 1936 s’appliquent à l’agriculture, 1976 pour l’alignement sur les dispositions générales en matière d’hygiène et de sécurité… Avec le rééclatement en plusieurs codes, les droits de plusieurs millions de salariés n’évolueront plus au même pas : les assistants maternels, les éducateurs et les aides familiaux – dont les effectifs ne cessent d’augmenter – relèveront du code de l’action sociale et des familles, les marins sont renvoyés au code du travail maritime, les dockers à celui des ports maritimes, les derniers mineurs au code minier… Il est prévu que les salariés des entreprises de transport soient renvoyés à un futur code des transports, les salariés d’Electricité de France et de Gaz de France et leurs concurrents à un futur code de l’énergie, les enseignants non permanents des établissements d’enseignement supérieur privé à un code de l’éducation… Au total, des millions de salariés sont concernés.