préfinancement

Première apparition dans le Monde Diplomatique en décembre 1961 dans l'article Pour que cesse l'exil en France des rapatriés, par André Armengaud.

Le Conseil supérieur des Français de l’étranger et la Commission des finances du Sénat avaient d’ailleurs, à plusieurs reprises, fait des suggestions précises au Gouvernement : – actions conjointes de reclassement et de relogement dans les régions OM la décentralisation industrielle ouvrait un champ d’activités nouvelles ; – priorité de logement compensée par un accroissement des crédits à la construction ; – formation professionnelle accélérée en vue d’une reconversion d’activité en fonction des déficits connus de spécialistes et, plus généralement, orientations des rapatriés vers les professions et régions en expansion ; – préférence pour l’acquisition de fonds de commerce dans les nouveaux centres d’habitation, ou la gérance de nouveaux commerces ; – facilités aux agriculteurs à la recherche d’exploitations agricoles dans les régions où les techniques des Français d’Afrique du Nord pouvaient laisser entrevoir un rapide succès ; – accession à la propriété de logements par l’octroi de subventions de préfinancement destinées c permettre les premiers versements prévus par la loi ; – modification profonde au mécanisme des prêts d’honneur et de reconversion, de manière à substituer au premier une subvention et à rendre légère la charge financière des prêts grâce a un allongement sensible des délais de remboursement, une réduction du taux d’intérêts, une franchise accrue pour les premières annuités d’amortissement des prêts ; – priorité d’emploi dans toutes branches professionnelles, à capacités comparables ; – recyclage technique des cadres, afin de leur permettre de trouver un emploi comparable, tout au moins du point de vue de la profession et du standing, à celui perdu ; – validation des diplômes d’études supérieures acquis outre-mer ou à l’étranger, afin de pouvoir postuler des emplois réservés à des titulaires de titres délivrés par les universités ou facultés ; – indemnisation et relogement des rapatriés trop âgés ou malades pour pouvoir se reclasser professionnellement ; – octroi de bourses de pensionnat, ou de demi-pensionnat dans les établissements scolaires ; – garantie de poursuite et de fin des études à tous les cycles, grâce à l’octroi de bourses de pensionnat et de demi-pensionnat, afin de décharger les parents d’une charge alourdie dans la plupart cas par l’insuffisance des logements et des revenus.