pré-apprentissage
Première apparition dans le Monde Diplomatique en janvier 1994 dans l'article Feu sur l'Etat-providence, par Christian de Brie.
C’est, enfin, toute une série de dispositions sur la flexibilité permettant en particulier aux employeurs de mettre les salariés au chômage partiel jusqu’à 1 200 heures par an, indemnisés au mieux à 50 %, d’annualiser la durée de travail avec des journées de dix heures et des semaines de quarante-huit heures sans rémunération supplémentaire, d’augmenter unilatéralement le nombre d’heures supplémentaires, seulement compensées par des heures de repos ; d’encourager le travail à temps et à salaire (mais aussi à protection sociale) partiels ; d’étendre les dérogations à la législation sur le repos dominical ; d’employer en pré-apprentissage des enfants dès l’âge de quatorze ans, maintenus sous statut scolaire ; tandis que l’expérimentation de la semaine de trente-deux heures, écran de fumée, ne concernera au mieux que quelques milliers de salariés… De plus, l’ensemble des mesures ainsi prévues dans la loi quinquennale s’accompagne d’un énorme transfert de charges financières des entreprises vers l’Etat, autrement dit vers les contribuables qui, pour l’essentiel, sont les salariés eux-mêmes, ainsi doublement victimes.