postextractiviste
Première apparition dans le Monde Diplomatique en juillet 2021 dans l'article À bas la mine, ou à bas l’État ?, par Maëlle Mariette & Franck Poupeau.
À lire Svampa, la notion de néoextractivisme ressemble à un couteau suisse conceptuel : elle permet de rendre compte de la « crise économique » du capitalisme, de la « crise écologique » qui accompagne l’extension des territoires exploités, de la « crise géopolitique » provoquée par la concurrence chinoise à l’hégémonie américaine, de la « crise du patriarcat » dans la sphère domestique… Elle offrirait en outre le moyen de penser un avenir meilleur : « Prendre la mesure de la crise socioécologique et civilisationnelle de l’anthropocène mène au défi de penser des solutions à l’extractivisme dominant » pour construire une « société postextractiviste » fondée sur les « droits de la nature », la « réciprocité », la « dépatriarcalisation », l’« écoféminisme »… En d’autres termes, le « bien-vivre » (en aymara sumak qamaña, en quechua suma kawsay) défendu par les peuples indigènes, qui garantirait l’harmonie la plus totale avec la nature (6).