plète
Première apparition dans le Monde Diplomatique en août 1971 dans l'article Kurdistan, nation déchirée, par Jean-Pierre Viennot.
La résolution adoptée à cette occasion sur la question kurde mérite d’être citée intégralement, tant par sa clarté et son audace que par son caractère vraiment historique qui inaugure une nouvelle phase dans les relations kurdo-turques : « Le quatrième congrès du Parti ouvrier de Turquie reconnaît et déclare publiquement que : – Le peuple kurde existe à l’est de la Turquie ; – Dès le début, le régime fasciste des classes dominantes a poursuivi à l’égard du peuple kurde une politique d’oppression, de terreur et d’assimilation, qui s’est souvent manifestée sous la forme d’opérations sanglantes ; – L’une des raisons fondamentales du retard pris par la région où vit le peuple kurde, par rapport aux autres régions, est, en plus de la loi du développement inégal du capitalisme, le résultat de la politique sociale et économique des classes dominantes ; pour cette raison, considérer le « problème de l’Est » comme un problème de développement régional n’est autre que le prolongement de l’idéologie nationaliste-chauvine des classes dominantes ; – Le soutien par notre parti, qui est un adversaire inexorable des courants antidémocratiques, fascistes et nationalistes-chauvins, à la lutte du peuple kurde pour atteindre ses droits constitutionnels de citoyenneté et réaliser l’ensemble de ses revendications et aspirations démocratiques, est un devoir révolutionnaire normal et nécessaire ; – Il faut que les socialistes kurdes et turcs travaillent côte à côte au sein du parti, afin que la lutte pour la réalisation des aspirations et revendications démocratiques du peuple kurde se com plète par la lutte pour la révolution socialiste, menée par la classe ouvrière et son organisation d’avant-garde qu’est notre parti, en une seule vogue révolutionnaire ; – Le fait d’anéantir dans les milieux ouvriers et socialistes l’idéologie raciste, bourgeoise et nationaliste-chauvine à l’égard du peuple kurde est l’un des facteurs fondamentaux de l’épanouissement du parti et de sa lutte idéologique ; le parti envisage le problème kurde en partant des nécessités de la lutte révolutionnaire et socialiste de la classe ouvrière.