photograveur

Première apparition dans le Monde Diplomatique en octobre 2011 dans l'article A nos lecteurs, par Serge Halimi.

Parmi les singularités du Monde diplomatique, il en est une que la lecture seule ne suffit pas à discerner : la disproportion entre la popularité d’un journal imprimé chaque mois à plus de deux millions quatre cent mille exemplaires — diffusés dans quatre-vingt-douze pays en langue française et, grâce à ses éditions internationales, en vingt-sept langues étrangères — et le caractère presque artisanal de son mode de production ; le décalage entre l’image parfois altière d’une publication qui s’emploie depuis des décennies à maintenir l’exigence d’une presse indépendante, curieuse du monde, émancipatrice, et le travail quotidien d’une petite équipe de vingt-sept personnes qui s’attache à fabriquer chaque numéro dans les règles de l’art, à l’heure où tant de journaux suppriment les emplois de correcteur, de documentaliste, de photograveur.