phénoménologiques
Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1993 dans l'article Repenser la science, par Dominique Lecourt.
Si fort que se révèle l’attrait de l’empirisme, et si respe cté que puisse être — à juste titre — le travail dit « de terrain », les débats qui avaient marqué en France, en Angleterre et en Allemagne, selon des orientations divergentes, la naissance de la sociologie, par exemple, n’ont cessé d’être ravivés par les différentes écoles phénoménologiques, par l’école de Francfort, par le structuralisme… Il existe ainsi, non certes une « science européenne » — au sens où Edmund Husserl (1859-1938) avait, héroïquement, cru devoir en restaurer l’idéal en 1935 pour sauver une certaine idée de l’humanité face aux périls, — mais une conception et une pratique européennes de la science, qui ont toujours installé en son cœur une argumentation philosophique réglant les rapports de la connaissance scientifique aux autres modalités de la pensée et de l’action.