persuades

Première apparition dans le Monde Diplomatique en novembre 1964 dans l'article L'O.U.A. repose désormais sur des assises solides.

Nous, chefs d’Etat et de gouvernement africains réunis à Addis-Abéba, Ethiopie ; Convaincus que les peuples ont le droit inaliénable de déterminer leur propre destin ; Conscients du fait que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité sont des objectifs essentiels à la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains ; Sachant que notre devoir est de mettre les ressources naturelles et humaines de notre continent au service du progrès général de nos peuples dans tous les domaines de l’activité humaine ; Guides par une commune volonté de renforcer la compréhension entre nos peuples et la coopération entre nos Etats, afin de répondre aux aspirations de nos populations vers la consolidation d’une fraternité et d’une solidarité intégrées au sein d’une unité plus vaste qui transcende les divergences ethniques et nationales ; Convaincus qu’afin de mettre cette ferme détermination au service du progrès humain, il importe de créer et de maintenir des conditions de paix et de sécurité ; Fermement résolus à sauvegarder et à consolider l’indépendance et la souveraineté durement conquises, ainsi que l’intégrité territoriale de nos Etais, et à combattre le néo-colonialisme sous toutes ses formes ; Voués au progrès général de l’Afrique ; Persuades que la charte des Nations unies et la déclaration universelle des Droits de l’homme, aux principes desquelles nous réaffirmons notre adhésion, offrent une base solide pour une coopération pacifique et fructueuse entre nos Etats ; Désireux de voir tous les Etats africains s’unir, désormais, pour assurer le bien-être de leurs peuples ; Résolus a raffermir les liens entre nos Etats en créant des institutions communes et en les renforçant ; Sommes convenus de créer : L’Organisation de l’Unité Africaine Par cette déclaration historique, qui constitue le préambule de la charte d’Addis-Abéba, trente deux chefs d’Etat ou de gouvernement africains manifestaient solennellement leur volonté de créer l’O.