pernalete

Première apparition dans le Monde Diplomatique en novembre 1975 dans l'article Un pays à la recherche de son identité, par Juan Liscano.

Sans doute Gallegos a-t-il réussi à créer des situations typiques et certaines de ses figures se dressent-elles comme des symboles universels des conflits de l’homme dans la tragédie classique, mais, en générai, la plupart des « clichés » par lesquels on prétendait identifier le Venezuela et ses hommes sont aujourd’hui périmés ou mensongers : qu’il s’agisse de Juan Bimba et de Pernalete ou des plantations évoquées par Andrés Bello dans sa Silve à l’agriculture de la zone torride ; des troupeaux de la Silva Criolla de Lazo Marti ou de « la ville aux toits rouges » avec ses « vols de colombes timides », chantée par Perez Bonalde au retour de son long exil du paysan en espadrilles et en flanelle, brandissant sa machette, ou du grand propriétaire en blouse « maoïste » boutonnée jusqu’au menton avec des monnaies d’or, portant guêtres, cravache et chapeau d’Inga.