peñaranda

Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 2002 dans l'article La dictature dans les têtes, par Guy Scarpetta.

Ils en viennent à évoquer, dans leur conversation, l’incroyable galerie de portraits, tragique et bouffonne à la fois, des dictateurs latino-américains : Juan Vicente Gomez, par exemple, président du Venezuela pendant trente ans, qui fit annoncer sa mort de son vivant pour pouvoir châtier ceux qui s’en réjouissaient ; ou le Bolivien Enrique Peñaranda, dont la mère déclara un jour : « Si j’avais su que mon fils deviendrait président, je lui aurais fait apprendre à lire et à écrire… » Ou encore Maximiliano Hernandez Martinez, qui fit envelopper de papier rouge tout l’éclairage public de San Salvador pour protéger la ville de la scarlatine… D’où, pour les deux écrivains, ces questions : comment la littérature pourrait-elle concurrencer une telle réalité ?