officel
Première apparition dans le Monde Diplomatique en décembre 1989 dans l'article Fin des interdits, explosion de l'imaginaire, par Jean-Jacques Marie.
Des écrivains soviétiques, inconnus du public parce qu’ils ne purent jamais publier une ligne, sortent enfin du néant officel où ils furent plongés quinze ou vingt ans durant : l’écrivain satirique Evgueni Popov ; le romancier « réaliste noir » Sergueï Kaledine ; Vladimir Vyssotski, mort en 1980 à quarante-deux ans, qui ne vit aucun de ses poèmes imprimés de son vivant et dont on a, en deux ans, publié six recueils posthumes ; le conteur Piotr Kojevnikov (7)… La situation, enfin, favorise l’éclosion de nouveaux écrivains, « jeunes » si l’on veut, certains frôlant déjà la cinquantaine : Guennadi Golovine, Iouri Poliakov, Mikhail Kouraev, Slava Pietsoukh, Oleg Ermakov, Tatiana Tolstoï (8).