monthoulis

Première apparition dans le Monde Diplomatique en septembre 1973 dans l'article Grèce : Les réalisateurs indépendants pourront-ils continuer à travailler ?, par Georges Stavros.

Puis, dans les années 65-67, coïncidant avec une certaine libéralisation de la censure, quelques signes avant-coureurs semblèrent annoncer la renaissance d’un cinéma trop longtemps bâillonné ; il s’agissait de courts métrages : Lettre de Charleroi, de Lambros Liaropoulos, très prenante évocation d’un exil dicté par des motifs économiques ; Cas de refus, de Lakis Papastathis et Dimitris Avgerinos, où l’oporesseur d’un temps passe dans l’anonymat de la vie quotidienne ; le Voleur et Jimmy le tigre, de Pondelis Voulgaris ; 750 000, d’Alexis Grivas, et de longs métrages, dont quelques-uns ont pu sortir à Paris et même se distinguer dans des festivals internationaux, tels Bloko, d’Ado Kyrou, essai de dédramatisation d’un épisode crucial de la résistance athénienne à l’envahisseur nazi ; Face à face, de Robert Monthoulis, satire féroce d’un certain milieu petit-bourgeois féru de voleurs importées et d’idées reçues, et enfin Jusqu’au bateau, d’Alexis Damianos, qui, au travers du thème brûlant de l’émigration, et sur trois épisodes distincts, fait état dans un style tantôt primitif, tantôt paroxystique, des divers modes d’aliénation liés à des paysages et à des groupes sociaux différents.