micropouvoirs

Première apparition dans le Monde Diplomatique en novembre 2013 dans l'article Au Paraguay, les fantômes de Stroessner, par Ticio Escobar.

Il ne s’agit pas, bien sûr, de critiquer la vulgarité de la mise en scène officielle, mais de réfléchir aux artifices qui la rendent possible, de révéler certains aspects de l’esthétique de l’époque Stroessner, d’observer les micropouvoirs dans leur plus grande banalité, dans la façon dont ils contribuent à cimenter le vrai pouvoir : les poses forcées, les gestes discrets, les coups d’œil, les détails du décor et des meubles… Et ce, à partir d’images de « second rang », d’images que méprisent en général les archives officielles, mais qui permettent le jaillissement du détail, des vestiges, des éléments fondamentaux pour dévoiler l’« air du temps » d’une époque au cours de laquelle, selon certaines sources, « le Paraguay connut le plus de visites de dignitaires et de représentants diplomatiques de toute son histoire »… Avant qu’Asunción ne commence à souffrir d’un certain isolement et d’une perte de prestige, à la fin des années 1970, ce qui ralentit le flux des visiteurs.