lutrario
Première apparition dans le Monde Diplomatique en juin 2025 dans l'article Culture club, par Julien Bécourt.
Le dancing Lutrario de Turin, rénové par l’architecte Carlo Mollino en 1959-1960 selon une inspiration Art nouveau, est emblématique de cette tendance à la surcharge décorative, néokitsch et rococo, qui anticipe l’esthétique psychédélique : rochers artificiels sur la scène, marbres et pierres incrustés au sol, couloirs constellés de rosaces en céramique, recoins géométriques, rampe et chaises en métal laqué, luminaires multicolores qui pendent en spirale du plafond… La clientèle est alors immergée dans une ambiance qui change constamment et que décrit le plasticien et scénographe québécois Jean-Paul Mousseau, concepteur de plusieurs discothèques à Montréal au cours des années 1960 : « C’est une espèce d’événement en continuel devenir [dans lequel] le spectateur-acteur est lui-même pris et que l’on conduit ou que l’on détermine.