libaniste
Première apparition dans le Monde Diplomatique en septembre 1982 dans l'article Un espoir dans la rencontre, par Dominique Chevallier.
Sont étudiés suivant les arguments des uns et des autres : le nom même du « Liban » à travers la revendication de son aire géographique depuis l’antiquité biblique ; les Phéniciens promus grands ancêtres ; les hypothétiques mardaïtes face à l’installation musulmane ; l’implantation des moines maronites ; le peuplement chiite de la montagne au Moyen Age ; les expéditions menées par les Mamelouks contre cette population puis par les Ottomans contre les druzes ; les rapports des émirs, des cheikhs et des paysans à l’époque de héros ambigus tels que Fakhr ed-Din Maan (début du dix-septième siècle) et Bachir Chehab (de la fin du dix-huitième siècle à 1840) ; les troubles du milieu du dix-neuvième siècle jusqu’à la formation de la province du Mont-Liban en 1861 : le rôle des écrivains et des journalistes qui ont animé la « renaissance », arabe et « libaniste », durant les dernières décennies du dix-neuvième siècle ; les points de vue de chroniqueurs de la communauté chiite, qui est aujourd’hui devenue la plus nombreuse des communautés libanaises (4)… C’est donc en fonction des populations et des personnages qui ont été les acteurs des moments réels ou supposés du passé de la montagne qu’Ahmad Beydoun a opéré une sélection d’auteurs parmi trois générations d’"historiens libanais" ; présentant les positions communautaires et idéologiques de chacun d’eux, son analyse lui permet d’expliquer comment les visions mythiques de l’histoire tendent à l’emporter dans des polémiques où reviennent tous les problèmes politiques, culturels, religieux et sociaux du Proche-Orient contemporain.