karfhala

Première apparition dans le Monde Diplomatique en novembre 1977 dans l'article Une révolution essentiellement culturelle ?, par Philippe Leymarie.

« Enfin, notre paysannerie va sentir un changement dans son mode de subsistance ; enfin, elle aura les moyens de se prendre en charge elle-même : cela vaut bien la peine que la fonction publique crève de faim pendant quelques mois », assure le président comorien… La réalisation de tous ces projets est cependant entravée par une série de « calamités » locales qui n’avaient pas été intégrées aux plans des révolutionnaires comoriens : – Les aléas climatiques (cyclones) et les colères du sous-sol : le volcan Karfhala, en Grande-Comore s’est de nouveau réveillé en avril dernier, détruisant un village et plusieurs centaines d’hectares de terres cultivables ; – Le rapatriement de dix-huit mille réfugiés de la côte ouest de Madagascar, après les massacres de décembre 1976 qui ont fait plusieurs centaines de morts à Majunga : c’est une charge énorme pour l’Etat comorien, et aussi une blessure durable qui a envenimé les relations des deux Etats pourtant destinés à s’entendre ; – Enfin, Mayotte, dont le « retour » au sein de l’ensemble comorien n’est toujours pas en vue : tout est suspendu à sa « libération » ; la « normalisation » définitive des institutions, l’élection au suffrage universel des moudirs et du chef de l’Etat n’interviendront qu’une fois acquise cette réunification.