kareta

Première apparition dans le Monde Diplomatique en août 1998 dans l'article Les « jeepneys » de Manille, véhicules de la résistance, par Alain Roussillon.

Le jeepney, nous dit le sociologue Emmanuel Torres, constituerait une sorte de synthèse en actes des différentes composantes de l’identité philippine, partagée entre une trentaine d’ethnies et près d’une centaine de langues : « Après tout, le jeepney est une création totalement philippine, affirme l’essayiste Rolando Tinio (2), il est un produit spontané de l’imagination indigène, un exemple d’assimilation culturelle vraie, où un élément étranger, la Jeep Willys, a été transformé en une synthèse de la kareta, du kariton et de la karitela (3), qui se moule exactement dans les formes et la taille des rues des villes et dans l’âme philippines.