interlocutoire

Première apparition dans le Monde Diplomatique en octobre 1985 dans l'article La détention provisoire un « mal nécessaire » ?, par Gérard Soulier.

En substance : • « La mise en détention préalable au jugement donne aux magistrats un pouvoir sur la liberté d’autrui d’autant plus exorbitant qu’il heurte le principe posé par l’article 9 de la Déclaration des droits de l’homme (la présomption d’innocence) » ; • Elle rend « plus difficile l’organisation de la défense de l’inculpé… et le place matériellement et moralement en position d’infériorité » ; • « Elle constitue parfois une sorte d’interlocutoire, de préjugement… » ; • « Elle n’est pas à cet égard à l’abri d’erreurs judiciaires… » Pour toutes ces raisons — il en est d’autres, — la détention est un mal, reconnaît le Jurisclasseur ; mais c’est aussi, ajoute-t-il, une nécessité liée à nos mœurs et à notre organisation judiciaire : « C’est, au sens large du terme, une mesure de sûreté destinée à éviter la fuite du coupable, à assurer sa mise hors d’état de nuire s’il est présumé dangereux pour la sécurité publique, à éviter qu’il ne corrompe ou intimide les témoins, fasse disparaître les preuves… ».