informalisation

Première apparition dans le Monde Diplomatique en janvier 1992 dans l'article Afrique des comptoirs, ou Afrique du développement ?, par Achille Mbembe.

Puis, à partir de cette position avantageuse, elle tente d’imposer, par la violence, un multipartisme administratif qui consiste à agréger des formations politiques, tout en maintenant plus ou moins intact l’ensemble des dispositifs sur lesquels s’est appuyée la répression au cours des trente dernières années ; derrière les paravents des institutions formelles et des adhésions verbales au projet démocratique, elle restaure, dans les faits, les règles, la culture et les conduites propres à un régime de parti unique : maintien plus ou moins déguisé de la censure, intimidation, harcèlement permanent, voire arrestation d’opposants, utilisation sans retenue de l’armée dans le cadre des opérations dites de « maintien de l’ordre », monopole complet sur les médias, corruption à grande échelle et aggravation des pratiques clientélistes, criminalisation des interventions de l’Etat contre la société, détournement de la machine judiciaire et tentatives de cooptation du clergé, recours au discours tribal et informalisation accélérée de l’économie, puis fixation unilatérale des règles de la compétition électorale… C’est le cas de figure qui, à des degrés divers, prévaut en Côte-d’Ivoire, au Cameroun, au Gabon, au Zimbabwe, en Zambie et, dans une moindre mesure, au Kenya.

Deux autres apparitions

D'autres articles du Monde Diplomatique qui contiennent ce mot :

  1. Esquisses d'une démocratie à l'africaine, par Achille Mbembe
  2. Enjeux méconnus de l’économie du bois, par Alain Karsenty