hubo
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 1985 dans l'article A Jackie, de tout notre cœur, par Sergio Ramirez.
Heureusement, il se trouvait dans sa maison, située tout près du Virginian, circonstance qui fait que chaque fois que je me dirige vers le club, le soir, je reste dans son cottage à prendre un de ces cocktails merveilleux préparés par Annie, sa prévenante épouse ; et Ralph, toujours aussi aimable, me dit « Que hubo », ça gaze, et « Ideay », les choses vont bien, car il a appris l’espagnol avec toutes les tournures nicaraguayennes, et personne ne pourrait dire en l’entendant parler qu’il s’agit d’un Nicaraguayen ou d’un Américain, n’étaient-ce son teint et ses yeux bleus et ses cheveux blonds qui trahissent le « gringo », comme il s’appelle lui-même par plaisanterie ; et lui, déférent comme toujours, insista pour parler avec moi en espagnol, bien qu’en anglais je me sente très à l’aise, par mon éducation, par mes relations professionnelles et parce que c’est l’une des deux langues officielles du Virginian (l’autre est l’espagnol).