gamil

Première apparition dans le Monde Diplomatique en novembre 1992 dans l'article Les cinéastes arabes scrutent leur société, par Yves Thoraval.

Chichkhan, de Mahmoud Ben Mahmoud et Fadhel Jaïbi, méritait beaucoup mieux qu’un prix secondaire au palmarès : c’est un hymne raffiné à la coexistence enrichissante, parfois orageuse, des communautés ethniques en Tunisie, symbolisée par un bijou de prix ayant appartenu à sa voisine et ancienne maîtresse italienne, et offert par un aristocrate musulman cosmopolite (l’immense acteur égyptien Gamil Ratib) à une jeune femme (la belle Jalila Baccar), qui l’avait sauvé de l’agression de son propre fils bâtard : et quand la brutalité et le vandalisme font irruption dans leur monde, la vieille dame préfère s’esquiver par le suicide, tandis que le vieillard dérive vers des rêves d’amours impossibles.