fricoteurs

Première apparition dans le Monde Diplomatique en avril 1988 dans l'article Reste avec nous, par Henri Guillemin.

Il a tout dit, exprès, violemment, en en rajoutant même un peu, pour « donner » personne et jurer qu’il avait tout fait seul ; qu’il n’acceptait pas les Romains, qu’il était un Juif, lui, un vrai, pas comme les sales chiens de fricoteurs, et que parfaitement c’était lui, le coup de Jéricho, quand le président de l’Union Economique y était resté, et encore lui le coup de la banque Abel et Cie, et encore lui le coup de « l’Action Judéenne », quand on avait trouvé le directeur un matin, qui avait avalé son couteau de cuisine, et qu’ils pouvaient le condamner à mort, qu’il rigolait bien, parce que, précisément, pour eux, c’était fini de rire et que le « grand soir » était venu.