fornicateurs

Première apparition dans le Monde Diplomatique en février 1985 dans l'article L'imaginaire socialiste, par Yves Tenret.

Le plus chrétien d’entre eux, François-Régis Bastide, indifférent aux sarcasmes et à la colère que la charité suscitait déjà chez les « socialistes » du dix-neuvième siècle, n’hésite pas à la prêcher : « Nous sommes, toi et moi, des fornicateurs bien habillés, coquets, et nous n’imaginons même pas qu’une pensée pour nos frères affamés, pour tous ces petits enfants à la peau tendre sur des os saillants, pourrait au moins les effleurer et les nourrir… » Fût-il de gauche, un néo-libéral n’imaginera pas que la pensée nourrit.