embrouillés
Première apparition dans le Monde Diplomatique en juillet 1961 dans l'article Une réforme agraire à une échelle réduite n'est pas impossible avec les méthodes actuelles, par Michel Piquard.
Quelques remarques peuvent éclairer le débat : — Dans un pays de croissance démographique rapide, la petite propriété familiale ne représente pas une solution valable pour plus d’une génération, c’est-à-dire entre quinze et vingt-cinq ans ; à la mort du propriétaire, en effet, elle doit être soit partagée, – et dans ce cas les lambeaux n’en sont plus viables, – soit attribuée à l’un des héritiers, qui doit racheter la part de ses frères ; dans ce dernier cas, ce rachat conduit à un appauvrissement systématique du capital d’exploitation de la terre ; — Le cadre dans lequel se fera l’éducation et l’encadrement technique des fellahs sera inévitablement plus grand que l’exploitation individuelle, il en groupera plus d’une centaine ; — Le cadre dans lequel se fera l’approvisionnement en matériel et la commercialisation des produits se situera à une échelle encore supérieure ; il correspondra à plusieurs milliers d’exploitations ; — Enfin, il apparaît que l’institution d’une petite propriété suivant une procédure et des garanties de type occidental, à partir de l’écheveau extraordinairement embrouillés que constituent les divers modes de propriété de la terre algérienne, est une tâche impossible dans un délai de quelques années, faute d’une armée de géomètres, d’experts fonciers et de juges.
Cinq autres apparitions
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