domineras

Première apparition dans le Monde Diplomatique en mars 1994 dans l'article Résister, par Juan Goytisolo.

La poésie seule, le cri de la poésie, peut traduire la désolation de l’homme en ces heures sombres de barbarie, d’impuissance et de lâcheté : Dans les jours à venir, l’homme enfin libéré / du monde primitif où nous sommes retombés, / horreur et ténèbres, quand le destin conduira / ta main vers le volume où dormiront / oubliés mes poèmes, et que tu l’ouvriras, / je sais qu’alors ma voix te parviendra, / non de la lettre vieillie, mais de l’esprit / vivant au plus profond de toi, dans une ardeur sans nom / que tu domineras.