djodjakarta

Première apparition dans le Monde Diplomatique en août 1974 dans l'article Les difficultés économiques encouragent la contestation, par Régis Bergeron.

» Sans doute est-ce cette corruption qui mit le feu aux poudres au début de cette année et jeta des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Djakarta et de bien d’autres villes avec une forpe telle qu’elle fit vaciller l’ « ordre nouveau » ; le président dut se hâter de prendre des mesures conservatoires et de faire sur certains points importants des concessions aux manifestants sous peine de voir son régime emporté par ce flot de mécontentement populaire : suppression de son conseil personnel composé de quatre généraux dont deux étaient particulièrement mis en cause par les manifestants ; mise à l’écart du général Sumitro, chef de l’organisme militaire chargé du maintien de l’ordre et de la sécurité publique (kopkamtib), considéré à l’étranger, notamment aux Pays-Bas, comme l’ « homme fort » de l’Indonésie ; création d’un conseil national de stabilisation politique et de sécurité de onze membres, sous sa présidence et la vice-présidence du sultan de Djodjakarta, Hamengkubuwono, vice-président de la République, que l’on verra désormais de plus en plus à ses côtés en public ou dans les réunions intérieures, comme on verra réapparaître à un plan plus en vue le vieux Hatta, l’irréductible adversaire de Sukarno, dont le nom évoque l’époque de la lutte pour l’indépendance ; décision de tenir des sessions périodiques de cabinet consacrées au bien-être du peuple ; plan d’interdiction progressive des loteries et des jeux ; fermeture de certains night-clubs et établissements de bains de vapeur et de massage, et interdiction d’en ouvrir de nouveaux ; interdiction d’importer des voitures de luxe ; mutations de nombreux officiers supérieurs et de gouverneurs de province ; nomination de nouveaux ministres de la justice et de l’éducation et de la culture, d’un nouveau président de la Cour suprême ; simplification des structures de la police (dix-sept secteurs au lieu de vingt et un selon un plan de réorganisation qui devait être terminé en mai) ; nouvelle réglementation concernant les investissements étrangers qui devront être désormais associés dans des entreprises mixtes à des capitaux indigènes ; mise à l’ordre du jour de la réforme de la justice pour qu’elle devienne plus rapide, honnête et meilleur marché, etc.

Un e autre apparition

Un autre article du Monde Diplomatique qui contient ce mot :

  1. Fragiles espoirs au Timor-Oriental, par Jean-Pierre Catry