désolidarisés 01/1964

Première apparition dans le Monde Diplomatique en janvier 1964 dans l'article Chances et limites d'une conférence internationale sur le Cambodge, par Georges Chaffard.

On sait que, en fort mauvais termes avec ceux qu’il appelle « nos incorrigibles voisins », c’est-à-dire les gouvernements du Sud-Vietnam et de la Thaïlande, le prince n’a cessé de reprocher aux Etats-Unis — alliés officiels et, de notoriété publique, protecteurs et inspirateurs des dirigeants de Bangkok et de Saigon — de ne s’être jamais désolidarisés des manifestations d’hostilité au neutralisme cambodgien qui se sont multipliées ces dernières années à partir des deux capitales : — revendications territoriales du Sud-Vietnam sur certaines îles côtières et de la Thaïlande sur plusieurs régions de l’ouest du royaume déjà occupées par les Siamois en 1941 à la faveur des pressions japonaises sur l’administration française d’alors ; — incidents frontaliers, du côté siamois, autour du site de Preah-Vihear, que la Cour de justice de La Haye a définitivement attribué au Cambodge, et du côté sud-vietnamien, à l’occasion des violations presque hebdomadaires du territoire khmer par des détachements armés recherchant des bandes vietcongs ; — accueil excessivement « compréhensif » accordé à Bangkok et à Saigon aux quelques éléments cambodgiens rebelles, notamment aux leaders d’extrême droite, Sam Sary et Son Ngoc Thanh, qui bénéficient non seulement du droit d’asile mais de facilités matérielles pour animer de l’extérieur une campagne permanente d’opposition au neutralisme de Norodom Sihanouk ; — attaques constantes de la radio et de la presse des deux pays contre la politique khmer, dont la violence fut portée à son paroxysme lors de la visite officielle à Phnom-Penh de M.

Cinq autres apparitions

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