délirée
Première apparition dans le Monde Diplomatique en juillet 2013 dans l'article Carlos Fuentes, la subversion baroque, par Guy Scarpetta.
Nous sommes ici dans plusieurs lieux et plusieurs époques à la fois, les personnages se métamorphosent ou se réincarnent, l’histoire est délirée, transfigurée ; les figures historiques attestées se mêlent à celles du roman ou du mythe (la Célestine, Don Juan), les enchantements et les maléfices prolifèrent ; le fanatique souci d’orthodoxie du personnage central, le Monarque, sa hantise de la pureté, l’entraînent vers une sorte de religion de la mort, tandis qu’autour de lui tourbillonnent les hérésies, les rêves d’émancipation propres aux Temps modernes, et que la découverte du Nouveau Monde génère une véritable commotion, un étrange télescopage des temporalités.