croirons
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 1960 dans l'article Chemin de fer et diplomatie, par Aimé Dupuy.
– les déclarations enthousiastes qui avaient marqué, en juillet 1852, l’inauguration du chemin de fer de Paris à Strasbourg : devant les ingénieurs allemands, en effet, le délégué du gouvernement français, comte de Ségur, n’avait-il pas affirmé : « Nous consulterons nos intérêts communs ; nous oublierons la carte géographique : nous croirons à une nationalité européenne… » À quoi le directeur des chemins de fer du Wurtemberg avait, non moins chaleureux, répliqué : « Quand les Allemands reviendront dans Strasbourg, ce ne sera plus au bruit des canons ; ce sera au bruit des locomotives, ces machines puissantes de progrès et de paix… » Durant l’entre-deux-guerres, maints souverains ou chefs d’État empruntèrent le rail pour des visites officielles.