controlleria

Première apparition dans le Monde Diplomatique en décembre 1973 dans l'article En soumettant le pays à la terreur et à une discipline de caserne, les militaires violent leur propre « légalité », par Joe Nordmann.

Or la junte, qui ne laissera pas pierre sur pierre de l’édifice institutionnel chilien : Parlement et parlementaires déchus, partis interdits, conseils municipaux remplacés par des alcades nommés, droits syndicaux, libertés d’opinion et d’expression, autonomie universitaire abolis ; transfert aux cours martiales de la plupart des cas relevant en matière pénale de l’autorité judiciaire, dont l’organe suprême a pourtant commis la forfaiture de légitimer le putsch, limitation des pouvoirs du corps de contrôle de l’administration et de la comptabilité publique (la « controlleria »), pouvoir conféré aux forces armées et à la gendarmerie d’exécuter sur place, de perquisitionner (en fait de pilier), de martyriser, de déporter, d’emprisonner, de priver d’emploi quiconque est censé avoir défendu l’autorité constitutionnelle.